Poème de Matthieu Descôtes, élève de 2GT
Dans le cadre d’un travail sur la poésie surréaliste, les élèves de 2gtpro ont écrit un poème à la
manière d’Union Libre d’André Breton. Un élève de la classe, libérant son imaginaire à la manière des
Surréalistes, s’est illustré par la qualité de son travail. Voici son poème :
Le roc fond,
Sous le poids de ses blessures,
Elle se déchire d’ éclairs,
De pointe d’ Afrique,
De mer bleu cyan et froide.
Elle danse sur des musiques nostalgiques,
Pour surmonter ses montagnes de piège.
Ma main dans sa main de fleurs,
De mille bourdonnements,
Me transporte ailleurs
Sa chevelure se brise,
Sous le mise de la vie,
Tranchant l’air liquide.
Les cieux médusés,
Qui lui creusent ses blessures,
Si profondes,
Dures comme de l’ os.
Pourtant elle se marie bien avec ces mille senteurs,
Tournant, parfumant de rose bonbon,
Sa vie.
Ses bras embrassent les arbres, les animaux, les coutumes.
Pieds nus elle s’ envole,
Dans ce cercle collant, monotone.
Son âme est blanche,
Joyeuse comme une enfant de rue,
Son corps s’ approche,
De cette perfection interdite, mortelle.
Des lumières multicolores, qui la percutent
En plein voyage.
Sa mémoire se greffe à moi, à tous ses paysages.
A ses enfants, ses baisers.
Son cœur d’ or,
Me fait rester avec elle,
Cet être si pur, noble,
Que je consomme chaque jour.
Ses yeux me sourient,
Me dévisagent de façon gracieuse,
Sans complexité d’agrumes.
Nos sourires sont complices joyeux et peureux.
Défiant les codes de la panthère,
Un animal doux mais mortel d’ amour
Cette sensation son égard me rend aimant,
Cette sincérité nuisible à l’ envol de mon soupir,
Me transporte chez elle,
Sa demeure de pierre et de vieillesse.
Là- bas nos rires font échos à la joie,
A cette jeunesse tant précieuse, riche de forme et de puissance.
Juste un éclat et elle se brise,
Ses morceaux de rêve,
D’ ivresse de vie,
De balade au sein d’ un voyage,
Fluide comme ses gestes d’algues au contact des vagues,
Un courant interminable de partage,
De vide quand elle se perd dans ce cosmos si noir et pur.
A la quantité de pétales d’ argent,
Qui sonne le départ vers une amitié sincère,
Heureuse et pour la vie.
Cette chose si précieuse,
Qui peut se perdre à la moindre erreur.
Ce stress de l’erreur soudaine,
Ces humeurs peinées,
Perdues… forment l’ âme.
Une création douce et mystérieuse,
Qui est l’ amitié.
Pour Maxine Gras, 2018, Matthieu Descôtes.